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đŸ‡źđŸ‡© L’école Ă  tumbak

DerniĂšre mise Ă  jour : 14 janv. 2020

Nous prĂ©fĂ©rons vous prĂ©venir tout de suite, l’école dans ce village est loin d’ĂȘtre aussi intĂ©ressante qu’en Islande, faute de moyens et de motivation du corps enseignant... Nous attirons aussi votre attention sur le fait que nous parlons lĂ  d’une Ă©cole spĂ©cifique et qu’elle n’est pas forcĂ©ment reprĂ©sentative de toutes les Ă©coles indonĂ©siennes. C’est la rĂ©alitĂ© de l’école dans le village de Yuda.

Mais avant de rentrer dans ces détails, parlons plus généralement.


L’école primaire et le collĂšge sont publics, gratuits et non obligatoires. Cela veut dire que bien des enfants ne vont pas Ă  l’école, bien qu’elle soit gratuite. Les parents doivent cependant payer l’uniforme, commun Ă  tous les Ă©lĂšves indonĂ©siens. Ce dernier est composĂ© d’une chemise rouge Ă  fleurs pour les primaires et fleurs bleues pour les collĂ©giens, pantalons longs pour les garçons et jupes longues pour les filles.


Yuda en uniforme entouré de ses amis. Il vient à l'école à vélo et met environ 5 minutes pour y arriver.

🕰 L’école commence dĂšs 7h du matin et se termine vers 14h. Les enfants rentrent chez eux pour manger, faute de cantine sur place. Les matiĂšres sont assez classiques : langue indonĂ©sienne, anglais, mathĂ©matiques, sciences et vie de la terre, Ă©ducation civique, sport et religion.

La journĂ©e commence par une rĂ©union quotidienne oĂč les enfants chantent l’hymne nationale et hissent le drapeau du pays.



C’est aprùs que les choses se corsent.


AprĂšs 30mn Ă  attendre dehors, nous ne voyons toujours pas de professeurs arriver en classe. Les enfants, eux, attendent sagement dans la cour de rĂ©crĂ©ation. Nous dĂ©cidons de nous rendre dans la salle des professeurs et dĂ©couvrons les professeurs assis sur des canapĂ©s Ă  discuter ensemble. N’étant pas sĂ»rs de comprendre, nous leur demandons si le professeur de Yuda est absent. Se lĂšve alors un homme, nous disant “je suis en retard” en langue locale.



C’est au bout de 45mn d’attente que le professeur fait enfin son entrĂ©e en classe. Nous nous demandons alors si ce retard est systĂ©matique et si notre prĂ©sence n’a pas encouragĂ© ce professeur Ă  donner classe... Malheureusement, les jours d’aprĂšs ont confirmĂ© ce constat.




En classe, les enfants choisissent oĂč ils s’assoient, fille d’un cĂŽtĂ© et garçon de l’autre. Il n’y a pas de manuels scolaires et les enfants ont un cahier abimĂ©, que certains se partagent. Nous assistons au cours d’éducation civique oĂč les enfants apprennent quels sont les besoins primaires et secondaires. Au bout d’une heure, le cours s’arrĂȘte pour une pause et ne reprendra pas de la journĂ©e...

La classe de Yuda : les infrastructures de cette Ă©cole sont trĂšs lĂ©gĂšres comme le montre cette photo. De la mĂȘme maniĂšre, les Ă©lĂšves sont Ă©quipĂ©s uniquement d'un stylo et d'un cahier par Ă©lĂšve...


Dans la classe voisine de Yuda, cette fille dicte la page Ă  Ă©crire Ă  ses camarades. N’ayant qu’un seul manuel scolaire pour toute la classe, les enfants se lisent les pages Ă  tour de rĂŽle

Pendant ce temps là, les autres élÚves s'appliquent à recopier dans leur cahier personnel

Le jour d’aprĂšs, vendredi, c’est sport. LĂ  encore les enfants s’habillent en consĂ©quence avec un uniforme dĂ©diĂ© au sport, viennent Ă  l’école, et errent autour de l’école pendant des heures. Ce jour lĂ , on nous dit que le professeur de sport est absent, alors que 3 professeurs sont assis dans les canapĂ©s de la salle administrative...


Nous voulions vous montrer cette triste rĂ©alitĂ© pour vous montrer Ă  quel point nous avons la chance d’avoir l’éducation que nous avons en France. LĂ  oĂč l’école rime avec avenir et oĂč les enfants sont soutenus par un systĂšme et par des professeurs engagĂ©s.

Pourtant, Yuda nous a confiĂ© que l’école lui permettrait de rĂ©aliser ses rĂȘves. Il a conscience de son importance et reste trĂšs motivĂ© quotidiennement pour y assister. Dommage que son Ă©cole n’ait pas la mĂȘme vision...

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